TABLE DES MATIÈRES: Programmation du pâturage

29. Confection de la carte du parcours

30. Valeur relative des parcelles

31. Évènements et contraintes

32. Finalisation du Plan de gestion

Le crocodile à lunettes par John Hall Montage de modules d'animation visant à l'acquisition, par les communautés pastorales, des compétances nécessaires à la gestion holistique de leurs ressources.

Certains droits reserves. Vous pouvez copier et distribuer ce manuel ou des parties de celui-ci si vous (1) indiquez les auteurs originaux, (2) incluez la presente notice, et la licence de copyright ci-dessous, et (3) pour des extraits, si vous etablissez le lien suivant permettant d'acceder au manuel complet. Les versions Anglaises et Francaises sont disponibles a:

http://managingwholes.com/crocodile/

Si vous traduisez, adaptez, alterez, transformez, ou developpez un nouveau materiel a partir de ce manuel, vous devrez distribuer le produit de ce travail sous une licence identique a celle-ci, comprenant la presente notice. Si possible, transmettez sa copie electronique pour distribution publique (a travers managingWholes.com) et addressez le lien a l'auteur:

l'auteur

Si vous souhaitez utiliser ce manuel commercialement, priere de contacter l'auteur.

Creative Commons licence:

http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/1.0/

Introduction du bloc pédagogique de programmation du pâturage: (5 minutes)

Introduire ce bloc avec un certain humour, même si le sujet reste très sérieux: en effet, les quatre modules du bloc pédagogique de programmation représentent l'aboutissement de l'effort consenti par les participants au cours de tout le cycle d'animation: C'est au terme de ce bloc pédagogique que sera élaboré le plan de gestion du parcours de la communauté, qui est, en définitive, le but ultime de cette

animation

Demander aux participants ce qu'ils ont remarqué de particulier chez les techniciens et les fonctionnaires lorsqu'ils visitent leur village avec la mission de prendre une décision importante?

·        Comment se présentent ces visiteurs Qu’est-ce qu’ils tiennent constamment dans leurs mains? (cahier de notes et stylos bics…)

·        Pourquoi ? Y’a-t-il une raison logique pour se promener dans un village avec ces objets entre les mains?

Continuer cet échange en observant que collecter des informations multiples en vue de prendre une décision importante oblige de poser de très nombreuses questions comportant un grand nombre de réponses. Pour que l'exercice soit productif, il faut une bonne mémoire, ou, tout au moins, un cahier de notes et un stylo. C'est la raison pour laquelle, dans la vie, il n'y a pas que les techniciens et les fonctionnaires qui se servent de cahiers et de stylos bic…

Expliquer alors aux participants que cette image du cahier de notes et du stylo bic tenu par une main sera le"badge" des quatres modules suivants, car c'est dans ces modules qu'ils vont identifier les évènements et faire les calculs nécéssaires pour élaborer le plan de gestion de leurs ressources. Montrer alors le badge "programmation du pâturage".

PLANIFICATION PÉDAGOGIQUE

Situation désirée

¨      La détermination du nombre des parcelles qui seront établies dans le parcours de la communauté pastorale est effectuée en fonction du TmR et du TMU des espèces pastorales qu'elle souhaite promouvoir;

¨      La délimitation de ces parcelles est effectuée en tenant compte de la topographie, de la végétation, des infrastructures et des limites existantes (naturelles et artificielles);

Situation actuelle

¨      Les parcours ne font pas l'objet de parcellisation;

¨      De toute façon, l'inorganisation des usagers rendrait impossible/ inutile une telle parcellisation;

Écart entre la situation actuelle et la situation désirée

                Cet écart est celui qui sépare une utilisation anarchique et destructrice des ressources pastorales, d'une exploitation rationnelle, susceptible de permettre leur réhabilitation;

Objectifs poursuivis par le module

                Au terme de la session de formation, les participants seront en mesure de parcelliser leur parcours, de matérialiser les limites de ces parcelles, et de les identifier en leur donnant un nom;

ASPECTS LOGISTIQUES

Groupe cible :

Le choix du groupe cible est laissé au jugement de la communauté et de l’équipe d'animation ; dans ce cas, le groupe cible doit être composé au minimum des personnes suivantes:

·        Comité de gestion pastorale

·        Auxiliaires pastoraux

·        Bergers ou gardiens des troupeaux

Exercice exploité par le module :

                Cartographie

                Transect

Supports graphiques :

Pochette # 29

Durée approximative du module :

                2 à 2 1/2 heures;

PROCESSUS DE MISE EN OEUVRE

1. Introduction du module

Introduire ce module en faisant le lien avec le module précédent qui a montré que la parcellisation (subdivision du parcours en un nombre variable de parcelles plus petites) était le seul moyen dont on dispose pour faire en sorte que le troupeau respecte les temps de récupération (TmR) et d'utilisation (TMU) des plantes dont la communauté souhaite encourager le développement. C'est pourquoi les participants ont calculé le nombre minimum de parcelles nécessaires. Mais comment diviser le parcours en parcelles ? Pour cela, il faut dessiner le plan de ce parcours.

2.Confection du plan du site

Demander aux participants de se rappeler de la carte du village qu’ils ont confectionnée au début du cycle d'animation. Le même plan ne peut être réutilisé, car il ne couvrait que le village et ses abords immédiats. Il va falloir maintenant couvrir toute l'étendue exploitée par les animaux. Comme ils se sont déjà entrainés en dessinant le plan de leur village, ils n’auront aucune difficulté à dessiner maintenant, la carte de leur parcours.

ü      Mini brain storming d'identification des repères;

Avant de dessiner, faire un mini-brainstorming visant à permettre aux participants d'identifier les choses qui pourront constituer les repères qui leur permettraient de dessiner leur carte, Ils seront invités à nommer, tout en indiquant leur direction autour d'eux, par exemple, les campements, les limites naturelles, les pistes, puits, points d’eaux, rivières, mares, dunes, pare-feu, brise-vents, champs, falaises, forêts, etc….

ü      Confection de la carte

Proposer aux participants de faire un premier essai sur le sol, plus facile à corriger que le papier, puis de discuter et d'ajuster cette première tentative avant de la transcrire sur le flip-chart.

Matérialiser les repères identifiés par le brain storming avec des brindilles, des cailloux, et les menus objets de rebut que l’on trouvera autour de la case, ainsi qu'avec les petites étiquettes illustrant les infrastructures villageoises, qui se trouvent dans la pochette du module. Poser des questions afin de faire sortir l'information: à propos des lieux, des gens qui les occupent, des installations qui existent et des conflits qui peuvent éventuellement se produire au sujet de leur exploitation. Ajuster éventuellement le schéma initial si nécessaire. Quand les participants sont satisfaits de leur travail, leur demander de transférer ce plan sur le papier du flip-chart.

ü      Première tentative d'établir l'échelle de la carte;

Cette étape est essentielle. Dans les cas (les plus fréquents) où on ne dispose pas de carte de référence, il faudra se contenter initialement d'une estimation trés approximative: par exemple si la communauté n'est pas familière avec le système métrique, les participants pourront indiquer le temps nécéssaire pour se rendre depuis le village dans l'un des points de leur parcours. On peut aussi, par exemple, estimer ces distances en utilisant le compteur kilométrique d'un véhicule, le chauffeur étant accompagné d'un membre de la communauté.

3. Parcellisation du site:

On est maintenant prêt à parcelliser. Si le plan initial se trouve encore sur le sol, l'exercice peut continuer sur le sol, car il y aura de nombreuses hésitations et corrections. L'esquisse sur le sol sera transférée sur le flip-chart une fois que les participants seront satisfaits de leur travail.

Leur demander tout d'abord quelles sont les informations dont ils auront besoin pour parcelliser ? (le nombre de parcelles qui a été calculé à partir du TMU et du TmR au cours du module précédent)

ü      Identification des contraintes :

Avant qu'ils ne se lancent à envisager une quelconque limite de parcelle, demander aux participants de garder constamment à l'esprit les contraintes dont il faudra tenir compte dans la circulation ultérieure quotidienne des animaux entre les parcelles, comme: l’abreuvement, la protection des cultures, leur rassemblement autour des habitations, etc...

ü      Délimitation :

Demander alors aux participants d'étudier attentivement leur carte avec tous ces facteurs importants en tête, et de tracer des limites de parcelles qui tiennent compte des contraintes identifiées antérieurement.

En outre, souligner que chaque fois que possible, on aura interêt à faire coincider les parcelles avec des limites existantes: ravin, dune, champs cultivés, changement de végétation, route, piste, village, coupe-feu, etc…

¨      Lorsqu'ils sont sur le point de terminer la délimitation de leurs parcelles, demander aux participants s'ils estiment que la taille et la forme des parcelles qu'ils conçoivent les satisfont;

¨      Quand les participants sont satisfaits, transférer l'esquisse depuis le sol sur le plan déjà établi sur le flip-chart.

ü      Dénomination :

C'est à ce moment qu'on soulèvera la question de la nécéssaire dénomination des parcelles, pour pouvoir se référer à chacune d'entre elles, compte tenu de leur nombre élevé. Généralement, les pasteurs identifient les différentes parties de leur parcours par des noms de lieu-dits qu'ils utiliseront naturellement pour dénommer les parcelles.

Après une courte concertation, les participants viendront avec leurs noms qui seront immédiatement inscrits sur la carte du flip chart dans la langue et l'écriture maitrisées par le "secrétaire" de la communauté.

Afin de faciliter les étapes ultérieures, chaque nom sera précédé par un chiffre "international" 1, 2, 3, etc… de manière à permettre aux personnes ne parlant ni ne lisant la lanque locale, d'interpréter le plan de gestion qui sera élaboré ultérieurement. De toute façon, les villageois lisent l'heure et, par conséquent lisent ces chiffres que, de toute façon ils n'utiliseront pas puisqu'ils identifieront les parcelles par leurs noms, et non par ces chiffres.

ü      Superficie

Finalement, s'efforcer d’estimer, avec les participants, la superficie approximative de chaque parcelle. Faire cela à partir de la carte et de son échelle approximative. Noter qu'il sera ultérieurement possible d'établir des estimations plus précises, mais qu’à ce stade, il est utile d'avoir au moins une idée préliminaire des dimensions de ces parcelles.

4.Transect à travers quelques parcelles;

Le transect, au cours duquel les participants, munis de l'ébauche de carte qu'ils auront temporairement détachée du flip -chart, accompagnent l'équipe de formation dans une ou deux parcelles proches du lieu de formation, est essentiel. L'animateur orientera la réflexion des participants en jouant le rôle de personne ressource, de la manière la moins dirigiste possible.

¨      Les participants sont-ils certains d’avoir correctement representé la forme et les dimensions des parcelles?

¨      Demander aux participants de vérifier eux mêmes l'exactitude des repères qu'ils ont représentés (constructions, puits, mares, champs cultivés, etc…)

¨      Demander aussi aux participants d’imaginer des differents trajets que les animaux devraient emprunter quotidiennement pour se rendre à cette parcelle et d'indiquer s'ils devront être différents selon les saisons;

¨      Introduire la notion de "valeur relative" entre les parcelles en demandant aux participants d'observer la richesse de la végétation et d'indiquer comment elle se situe par rapport au reste du parcours;

¨      La parcelle est-elle exploitable en toute saison?

Bien entendu, au cours de la planification réelle, le transect doit être effectué par l'équipe de programmation (Comité de gestion, pasteurs, auxiliaire) sur la totalité des parcelles de manière à confirmer leurs limites précises, comment les matérialiser, apprécier la valeur relative de chacune d'entre elles, etc…. Au cours de la session d'animation, le transect d'une ou deux parcelles suffira.

5.    Synthèse et ajustements de la carte

Une fois de retour sur le lieu de la formation, inviter les participants à résumer les informations qu’ils ont pû effectuer à l'occasion du transect, et à observer de nouveau la carte en fonction de ces observations. Les inviter à apporter les ajustements nécessaires, s'il y a lieu.

Rappeller aux participants qu’il est important de garder en tête l’idée qu’une carte comme celle-ci, de même que le plan d'exploitation, peuvent être ajustés à n’importe quel moment et, qu’effectivement, ils auront l'occasion de le faire avant de terminer l'exercice. Applaudir un travail bien fait.

6.      Brainstorming : mode de matérialisation :

Finalement, maintenant qu'ils ont représenté les limites des parcelles sur leur carte, demander aux participants comment matérialiser ces limites sur le parcours lui-même, à l'intention des bergers et des visiteurs.

Insister sur le fait que cette matérialisation est seulement indicative, et ne doit pas empécher l'accés du parcours aux autres usagers (en utilisant, par exemple, le fil de fer barbelé).

Souligner qu'il existe de trés nombreux moyens selon les régions et selon les usages, et leur demander d'en envisager quelques uns. Les idées suivantes pourront être avancées:

¨      Piquets;

¨      Peinture sur les arbres

¨      Tas de cailloux (kerns)

¨      Haies d'épineux

¨      Etc…

Etudier avec les participants les avantages (faible coût, matériel disponible localement, solidité) et les inconvénients des différentes solutions envisagées et s'entendre sur la solution qui semblerait la mieux adaptée à leurs propres conditions.

7.    Transition au Module suivant :

Si les participants n’ont plus de questions ou de commentaires, leur annoncer la prochaine session de formation qui consistera à approfondir la connaissance des parcelles qu'ils viennent de créer, de manière à les exploiter de façon plus efficace dans le futur. Montrer le badge représentant la «délimitation des parcelles» et le placer au dessous du badge du bloc pédagogique «programmation du paturage».

NOTES AU FORMATEUR

q       Au titre de la préparation de ce module de formation, l'animateur fera sa petite enquète pour identifier l'existence de tout document cartographique, quelle qu'en soit la nature ou l'échelle, qui pourrait exister sur le site de la communauté, pour le mettre à la disposition de la communauté au début de l'exercice. Il peut s'agir:

ü      De cartes d'état major,

ü      De photos aériennes,

ü      D'images satellitaires

ü      D'esquisses effectuées par d'autres projets et programmes, etc...

q       A ce stade, le pastoraliste qui est la personne ressource de la session de formation, peut indiquer aux participants que l'accroissement du nombre des parcelles, outre le fait qu'il permet un meilleur contrôle des TmR et TMU, permet aux animaux de se déplacer plus fréquemment vers de l'herbe "fraîche" n'ayant pas encore été pâturée et, par conséquent, d'être mieux alimentés.

q       Attention! Le fait d'avoir utilisé le cercle dans le module sur la "parcellisation du parcours" ne doit pas inciter les participants à ne pas être précis dans la représentation de leur propre parcours.

PLANIFICATION PÉDAGOGIQUE

Situation désirée

Les animaux se déplacent à l'intérieur de leur parcours d'une parcelle à l'autre conformément au Plan de gestion établi en fonction de la valeur relative de chacune de ces parcelles.

Situation actuelle

Les animaux se déplacent de manière improvisée, sous la pression des évènements (pluviométrie, concurrence d'autres usagers, parasitisme, etc…)

Écart entre la situation actuelle et la situation désirée

¨      Le concept de valeur relative des parcelles ne peut pas se concevoir, du fait qu'il n'existe pas de parcelles;

¨      Les stratégies des pasteurs sont basées sur la conduite du troupeau, et non pas sur celle de la gestion des ressources pastorales;

Objectifs poursuivis par le module

Au terme de la session de formation, les participants peuvent apprécier la valeur relative de chaque parcelle et programmer les déplacements des animaux entre celles-ci en tenant compte des TmR et TMU des plantes recherchées;

ASPECTS LOGISTIQUES

Groupe cible :

Le choix du groupe cible est laissé au jugement de la communauté et de l’équipe d'animation ; dans ce cas le groupe cible doit être composé au minimum des personnes suivantes:

·        Comité de gestion pastorale

·        Auxiliaires pastoraux

·        Bergers ou gardiens des troupeaux

Exercice exploité par le module :

                Exercice de valorisation

Supports graphiques

                   Pochette # 30, réduite au seul badge « valeur relative »

Durée approximative du module

                90 minutes environ

PROCESSUS DE MISE EN OEUVRE

1.    Introduction

Faire la liaison entre le Module précédent et celui-ci en demandant aux participants d'étudier attentivement la carte qu'ils ont établie, et de se représenter les différentes parcelles dans toute leur diversité. Perçoivent-ils des différences importantes entre ces parcelles ? Pourquoi est-il important de tenir compte de ces différences éventuelles?

Enchaîner cette introduction en indiquant qu'au cours du présent module, on approfondira l'idée que la qualité des différentes parcelles doit être prise en compte dans la programmation de l'exploitation du parcours, en même temps que le respect des temps de récupération et d’utilisation des plantes qui ont été discutés par les modules couverts antérieurement.

2. Observations préliminaires

¨      Dans le cadre d'une programmation réelle du pâturage, la procédure décrite ci-dessous doît être appliquée successivement pour l'hivernage et pour la saison sèche. Afin de ne pas se répéter inutilement, elle ne sera indiquée qu'une seule fois dans ce module.

¨      Pour l'exécution de ce module, l'animateur doit se munir d'une provision d'une centaine de petits cailloux qui ne sont évidemment pas disponibles dans la pochette des supports graphique du module.

¨      La carte du parcours fixée sur le flip-chart est posée à plat sur la natte, les participants se distribuant autour de manière à permettre l'estimation de la valeur relative des différentes parcelles pour laquelle les participants auront à disposer des petits cailloux sur chacune des parcelles représentées sur la carte;

3. Valeur relative de chaque parcelle

Le but de l'exercice consiste à constater que toutes les parties d'un même parcours n'ont pas la même végétation, et par conséquent la même valeur alimentaire pour les animaux, et que cela doit être pris en compte dans l'établissement du plan de gestion.

ü      Mini-brain storming sur les facteurs de la valeur relative.

Après qu'ils aient fait la constatation ci-dessus, demander aux participants d'identifier rapidement les facteurs dont dépend la qualite fourragère ou valeur relative de chaque parcelle: Pourquoi peut-on dire qu’une parcelle est plus ou moins «riche» qu’une autre?, d'après quels critères?

¨      composition floristique de la végétation;

¨      densité de cette végétation

¨      stade végétatif des plantes, etc…

Quand les idées semblent épuisées, demander à un participant de résumer les critères qu’on vient d’identifier, et qui devront être utilisés dans l'estimation de la valeur relative des parcelles;.

ü      "Calage" de la parcelle dont la valeur est la plus élevée

Ensuite, inviter les participants a identifier la parcelle la plus «riche», c'est à dire celle où, selon les critères qu’ils viennent d’identifier, la végétation est de meilleure qualité. Les participants posent sur cette parcelle six petits cailloux qui représentent la valeur relative la plus élevée, les autres parcelles ne pouvant recevoir que le même nombre ou un nombre inférieur à six cailloux.

ü      Evaluation de la parcelle la moins riche

Les participants passent en revue toutes les autres parcelles et identifient celle dont la végétation est, de leur point de vue, la plus pauvre: ils disposent d'un nombre de cailloux sur celle-ci en rapport avec les six cailloux qu'ils ont posés sur la parcelle la plus riche: 3 cailloux si elle semble moitié moins riche, deux cailloux seulement si elle semble ne présenter que le tiers de la valeur de la plus riche, etc…

Attention: Il s'agit de la valeur relative par unité de surface, par m2 par exemple, pas du volume total de fourrage (tenant compte de la superficie);

ü      Evaluation des parcelles de valeur intermédiaire

Les valeurs relatives de ces parcelles se situant, par définition, entre celle de la plus riche et celle de la plus pauvre, l'estimation des valeurs relatives des parcelles intermédiaires se fait facilement en disposant sur celles-ci un nombre de cailloux se situant entre ceux qui ont été déposés sur les deux autres

ü      Nouveau "tour de table"

Avant de conclure l'exercice, les participants sont invités à faire mentalement un nouveau tour des parcelles pour s'assurer que leur estimation des valeurs relatives des différentes parcelles est vraissemblable, et corriger ces estimations le cas échéant.

4.Durée de séjour dans chaque parcelle

ü      Premier "round" d'estimation des durées de séjour

Rappeller la notion de TMU. Inviter les participants à établir la durée de séjour dans chaque parcelle en tenant compte , outre la durée maximum d'utilisation (TMU), des besoins alimentaires des animaux, dont la satisfaction va, pour une durée donnée, dépendre à la fois de la valeur relative de chaque parcelle, et de ses dimensions: En effet, il est clair que pour une TMU donnée, les animaux ne devraient pas rester aussi longtemps dans une petite parcelle pauvre que dans une parcelle plus grande et de meilleure valeur relative. Demander aux participants:

¨      Combien de jours les animaux, peuvent-ils rester – au maximum – dans chaque parcelle? Peut-on envisager de rester pour toute la durée du TMU dans les parcelles dont la valeur relative est la plus faible?

¨      Dans ce cas, la durée de séjour des animaux dans une telle parcelle peut-elle être plus courte que le TMU?

¨      A titre indicatif, dans le cas où le troupeau peut rester sur la parcelle dont la valeur relative est la plus élevée (6 cailloux), pendant un TMU de 3 jours par exemple, on peut estimer qu'ils ne devraient demeurer qu'une seule journée sur une parcelle de superficie équivalente, mais dont la valeur relative serait seulement le tiers (2 cailloux) de celle de la parcelle de référence

¨      Même si la détermination du nombre de jours de séjour est liée à la qualité relative, il n'existe pas de relation mathématique entre les deux.

Une fois que les participants s'entendent sur une durée de séjour dans une parcelle, ils l'enregistrent en traçant autant de petits bâtons dans la parcelle correspondante du plan du parcours.

ü      Vérification du respect du TmR

Comme le séjour dans chaque parcelle est nécessairement égal ou inférieur au TMU qui lui, a été appliqué à la parcelle la plus riche, et comme le nombre initial de parcelles a été calculé juste, on peut prévoir qu'en additionnant le temps de séjour effectif de toutes les parcelles, on tombe sur un temps de repos inférieur à celui qui avait été initialement jugé souhaitable.

ü      Ajustement du nombre des parcelles

Lorsqu'ils s'en aperçoivent, il est courant que les participants augmentent la durée de séjour dans les parcelles les plus riches au delà du TMU; le leur faire remarquer et leur demander d'imaginer quelle pourrait être la solution de ce problème:

¨      Complémenter l’alimentation du bétail en achetant du fourrage?

¨      Quitter le site et aller pâturer chez les voisins?

¨      Subdivider une ou plusieurs parcelles?

Manifestement, c'est la solution la plus pratique, et les participants ne tarderont pas à la trouver. A ce moment, leur demander:

¨      Quelles sont les parcelles qui se prètent le mieux à une telle subdivision? (celles qui présentent la valeur relative la plus élevée? les plus étendues?)

Approuver les participants lorsqu'ils décident de subdiviser une ou plusieurs parcelles jusqu'à ce que le calcul du temps de récupération entre deux passages successifs soit égal ou supérieur au TmR. Répeter cette même procédure avec les parcelles qui ont une valeur relative moindre jusqu’à ce que tout le monde accepte le nombre de parcelles et la durée de séjour dans chacune d'entre elles. Inscrire la durée corrigée de séjour au moyen de petits bâtons. Finaliser l'exercice en rappelant aux participants:

¨      Qu'au moment de subdiviser les parcelles, il faut toujours avoir à l'esprit les contraintes dont on a tenu compte au moment de la parcellisation initiale du parcours (circulation des animaux);

¨      Donner des noms différents (et des chiffres supplémentaires) aux nouvelles parcelles;

8.    Transition

Si les participants n’ont plus de questions ou de commentaires, annoncer la session suivante consistant à identifier les évènements et contraintes prévisibles; Montrer le badge qui représente la "valeur relative" et le placer a côté des autres badges du bloc pédagogique de la programmation.

NOTES À L’ANIMATEUR

q       Il doit être bien clair que les parcelles qui auront été délimitées ont des valeurs relatives différentes et des superficies variables; il est donc évident que leur temps d'utilisation par les animaux ne peut pas être le même pour toutes.

PLANIFICATION PÉDAGOGIQUE

Situation désirée

Les évènements et contraintes qui pourraient se présenter dans le processus de gestion des ressources sont identifiés à l'avance comme éléments inhérents de cette gestion;

Situation actuelle

                Les "problèmes" rencontrés sont affrontés au coup par coup, à mesure qu'ils se présentent, et selon le mode de gestion de crise, et non dans le cadre d'une stratégie prévisionnelle globale.

Écart entre la situation actuelle et la situation désirée

¨      Les pasteurs sont inorganisés, ils procèdent de façon improvisée

¨      Ils subissent/ réagissent aux évènements et contraintes plutôt qu'ils ne les prévoient et ne les maitrisent;

Objectifs poursuivis par le module

                Au terme de la session de formation, les participants seront en mesure:

¨      D'identifier et de situer dans le temps les évènements et contraintes qui doivent être pris en compte dans la confection du plan de gestion;

¨      De définir des stratégies visant à apporter par avance une solution à ces évènements et contraintes;

ASPECTS LOGISTIQUES

Groupe cible :

Le choix du groupe cible est laissé au jugement de la communauté et de l’équipe d'animation ; dans ce cas le groupe cible doit être composé au minimum des personnes suivantes:

·        Comité de gestion pastorale

·        Auxiliaires pastoraux

·        Bergers ou gardiens des troupeaux

Exercice exploité par le module :

                Brainstorming;

Confection d'un "calendrier linéaire";

Supports graphiques :

                Pochette # 31

Durée approximative du module

                1 heure environ

PROCESSUS DE MISE EN OEUVRE

1.    Introduction / transition

Enchaîner à partir du module précédent en demandant aux participants de résumer ce qu'ils ont accompli, jusqu’a présent, avec la carte de leur parcours.

Leur montrer que s'ils ajoutent aux informations existant sur leur carte de terroir des indications portant sur les évènements prévisibles et le calendrier d'exploitation (déplacement des animaux), cela cesse d'être une carte pour devenir un plan de gestion indiquant "que faire, où et quand".

2.    Brainstorming : les évènements et contraintes prévisibles;

Demander aux participants de lister les évènements qu'ils peuvent prévoir et dont ils savent qu'ils ont une influence directe et inévitable sur la gestion pastorale. Il est inutile de noter des évènements imprévisibles (grave épidémie) ou n'ayant pas d'implication directe sur la façon de gérer le parcours (vol de bétail); les participants citeront par exemple:

¨      Début de l'hivernage (date des premières pluies)

¨      Date d'arrivée probable des transhumants;

¨      Apparition des plantes toxiques

¨      Inondation de certaines parties du parcours

¨      Naisssance des jeunes, allaitement;

¨      Assèchement des mares, des puits

¨      Cultures: façons culturales, récolte;

¨      Vaccinations périodiques du bétail

¨      Apparition des mouches, parasitisme;

¨      Prédateurs

¨      Saison particulièrement chaude/ froide;

¨      Etc…

Chaque fois qu’une idée est exprimée, sortir l'étiquette (5x5 cms) correspondante et s'assurer que tous les participants l'interprètent de la même façon. Annoncer que ces étiquettes seront utilisées dans la confection du calendrier au cours de l'étape suivante. Demander aux participants de dessiner rapidement de nouvelles étiquettes si des évènements sont identifiés pour lesquels il n'existe pas d'illustration.

3.    Situer les évènements dans le temps

¨      Etaler un long rouleau de papier de flip-chart d'une trentaine de centimètres de largeur qui aura été préparé à l'avance, devant les participants et leur demander de représenter sur celui-ci la succession des mois d'une année entière;

¨      Chaque mois peut être représenté par une trentaine de centimètres de papier déroulé selon la densité des évènements que les participants souhaitent représenter.

¨      Le nom des mois, ou leur chiffre est inscrit par le "secrétaire" du village à partir de ce qu'ils considèrent comme être le "début" de leur année agricole (habituellement le début de l'hivernage).

¨      S'assurer que tout le monde comprenne bien le sens du "calendrier linéaire".

¨      Comme les évènements et contraintes importants ont été déjà identifiés, il est maintenant possible de fixer les étiquettes qui les représentent à l'endroit correspondant du "calendrier linéaire";

¨      Les participants sont invités à discuter chacun de ces évènements et contraintes, apprécier leur fréquence, leur gravité et leur durée.

¨      Insister sur l'importance des évènements que représentent les dates d'entrée et de sortie du site pastoral de leurs propres animaux, s'ils transhument, et des autres usagers, s'il y en a.

¨      Le "secrétaire" villageois est invité à consigner les détails jugés importants pour chacun de ces évènements, sur le calendrier, dans la langue locale.

Une fois que les participants estiment que leur "calendrier linéaire" est complet, on peut envisager d'en transférer le contenu sur le plan du parcours.

Toutefois, comme à ce stade, le plan est déjà assez couvert d'information: il peut être préférable de conserver le "calendrier linéaire"séparément et de consulter les deux documents conjointement.

4.    Analyse des parcelles et préparation des stratégies

Feliciter les participants pour un travail bien fait, et les inviter à observer attentivement leur plan et les informations qu'il contient; Indiquer qu'avant de pouvoir passer à l'étape ultime de la planification, il leur faudra procéder à une dernière opération:

¨      Parmi les évènements et contraintes qui viennent d'être inscrits sur le calendrier linéaire, il s'agit d'identifier ceux qui auraient un impact direct sur l'accessibilité ou de la disponibilité d'une ou de plusieurs parcelles dans une période donnée;

¨      Pour les évènements qui n'auraient pas d'influence sur l'accessibilité des parcelles, les participants sont priés d'imaginer les stratégies qui pourraient être mises en oeuvre, soit pour éviter ou minimiser leurs conséquences négatives, soit pour les valoriser. Traiter chaque évènement l'un aprés l'autre, et demander au "secrétaire" de la communauté sachant lire et écrire, de noter les suggestions retenues sur le "calendrier linéaire". A la fin de l'exercice, le "secrétaire" relit les suggestions du groupe inscrites sur le calendrier et les ajuste si les participants le désirent.

5.    Leçons à tirer / transition

Finalement, demander aux participants de réfléchir sur l’activité qu’ils viennent de terminer Quelles sont les leçons les plus importantes qu’ils en tirent ?

Préciser que le plan n’est toujours pas achevé. Qu’est-ce qu'il manque encore ? (le circuit des animaux dans les parcelles.) C’est le sujet du prochain module.

Si les participants n’ont plus de questions ou de commentaires, annoncer la prochaine session qui consistera à terminer la programmation de l'exploitation de leur parcours.. Montrer le badge qui représente «évenèments et contraintes» et le placer a coté des autres badges.

PLANIFICATION PÉDAGOGIQUE

Situation désirée

La gestion rationnelle des ressources repose sur la planification globale/ holistique de leur exploitation, établie de manière concertée par l'ensemble des usagers;

Situation actuelle

¨      Absence totale de programmation du pâturage;

¨      Exploitation individuelle, improvisée et anarchique;

Écart entre la situation actuelle et la situation désirée

¨      Les pasteurs ont le sentiment de ne plus pouvoir contrôler l'exploitation de leurs ressources;

¨      Les systèmes traditionnels d'exploitation ont été désorganisés et ne sont plus en mesure de répondre aux contraintes considérables qui s'exercent sur ces systèmes de production;

Objectifs poursuivis par le module

Au terme de la session de formation, les participants seront en mesure de finaliser un plan de gestion pastorale acceptable et applicable par l'ensemble des usagers;

ASPECTS LOGISTIQUES

Groupe cible :

Le choix du groupe cible est laissé au jugement de la communauté et de l’équipe d'animation ; dans ce cas le groupe cible doit être composé au minimum des personnes suivantes:

·        Comité de gestion pastorale

·        Auxiliaires pastoraux

·        Bergers ou gardiens des troupeaux

Exercices effectués par le module:

                Cartographie (circuits de déplacements des animaux)

Confection du "calendrier serpent"

Supports graphiques

                Pochette # 32 réduite au seul badge « finalisation du plan »

Durée approximative du module:

                90 minutes environ

PROCESSUS DE MISE EN OEUVRE

1.    Introduction / transition

Demander aux participants d'observer attentivement la carte de leur terroir, qu'ils ont préparée eux-mêmes, et de trouver ce qui lui manque encore pour être un véritable plan de gestion: Ce qui lui manque, c'est l'indication des déplacements des animaux et les dates de ces déplacements.

Rappeler par ailleurs qu'ils ont travaillé seulement sur le plan de la saison d’hivernage. Un nouveau plan de gestion pour la saison sèche devra être préparé à la fin de l'hivernage.

2.    Où en est-on avec le plan ?

Sortir les badges de trois modules qui ont été traités antérieurement, au cours de la session de formation. Demander aux participants de nous dire ce dont ils se souviennent à propos de chacun de ces modules:

¨      Module "délimitation des parcelles": les participants ont identifié les parcelles, les trajets des animaux, et les caractéristiques principales de chaque parcelle

¨      Module "Valeur relative": Les participants ont ajusté le temps de séjour des animaux dans chaque parcelle;

¨      Module "Evènements et contraintes": Les participants ont identifié les évènements et les contraintes saisonnières dont il faudra tenir compte dans la programmation finale;

3.    Déplacements des animaux dans les parcelles

ü      Circuits de déplacement des animaux

Rappeler tout d'abord que les trajets empruntés par les animaux ont été évoqués à propos du module "délimitation des parcelles". Pour cet exercice, l'animateur se procurera la carte du parcours établie au cours des précédents modules de programmation.

Si les campements des participants sont dispersés sur le parcours, l'animateur leur demandera de s'organiser en autant de petits groupes qu'il y a de campements. Par contre, si les campements sont regroupés, les participants restent en un seul groupe. L'exercice consiste pour chaque implantation de campement à s'assurer que les trajets que devront suivre quotidiennement les animaux entre le campement, le pâturage et le point d'eau sont praticables dans de bonnes conditions et représentent une distance acceptable par les animaux et par le berger.

L'exercice doit être fait successivement pour la saison d'hivernage (où il existe souvent des mares dans les parcelles) et la saison sèche (où ces mares sont sèches, et où les animaux doivent se déplacer sur de plus grandes distances pour s'abreuver).

ü      Identification des parcelles disponibles

Les informations nécéssaires pour l'exécution de cette étape de la finalisation du plan sont entièrement contenues dans le "calendrier linéaire" qui aura été préparé au cours du module "contraintes prévisibles"; demander aux participants de s'y référer;

ü      Ordre d'exploitation des parcelles

Une fois identifiées les parcelles qui ne seraient pas disponibles à telle ou telle période de l'année, choisir l'ordre dans lequel les parcelles seront pâturées par le troupeau: Cet ordre doit également tenir compte des contraintes prévisibles enregistrées dans le "calendrier linéaire" dont on vient de parler: Par exemple, on choisira de passer dans les parcelles de meilleure qualité au moment des vêlages et des agnelages. Par contre, on reportera le pâturage des bas fonds à la fin de l'hivernage lorsque les risques de parasitisme sont moins importants, etc…

ü      Durée de séjour dans les parcelles

Quand les participants sont satisfaits avec les circuits envisagés, leur demander de marquer les intervales / séjours sur chaque parcelle : Par exemple: trois jour en parcelle 1, avec flèche vers la parcelle 4, deux jours en parcelle 4, avec flèche vers la parcelle 3; trois jours en parcelle 3, et ainsi de suite, jusqu’a ce qu'on ait fait le tour des parcelles pour cette saison d’hivernage. Faire remarquer que la numération des parcelles, effectuée au moment où on leur a donné des noms (Module "délimitation des parcelles") ne correspond absolument pas à l'ordre dans lequel elles sont pâturées par les animaux, qui peut être complètement différent.

4. Préparation du calendrier périphérique (serpent)

ü      Préparation du support de calendrier, le "serpent";

A ce stade, toutes les informations nécéssaires à la confection du plan de gestion ont été portées sur la carte; il reste à les représenter sur le calendrier périphérique (ou calendrier "serpent") qui s'enroule autour de la carte du terroir.

(Si les participants semblent être un peu perdus, l'animateur pourra leur donner l'occasion de jeter un rapide coup d'oeil sur l'exemple de plan de gestion disponible par ailleurs).

Du fait que les saisons ne correspondent pas avec l'approche semestrielle qui a été adoptée, le plan de gestion pour l'hivernage sera précédé par la fin de la saison froide et sera suivi par le début de la saison sèche.

Le calendrier "serpent" consiste dans une ligne continue qui fait le tour de la carte du parcours. Comme chaque plan de gestion est supposé couvrir approximativement une moitié d'année, demander aux participants de subdiviser cette ligne en 6 parties égales (les mois), 27 sections plus petites (les semaines) et 185 unités (les jours). Les participants s'y prendront de différentes façons: les laisser se débrouiller.

ü      "Calage" de l'année agro-pastorale

Comme le calendrier ne couvre qu'une partie de l'année, demander aux participants de décider à quel moment ils désirent le faire commencer: En somme quel est le début de leur année agricole: Certaines communautés choisiront le début des travaux dans les champs, au printemps, ou le début de la saison des pluies, en été: c'est à eux de choisir et où "caler" leur calendrier "serpent" en choisissant le point où ils désirent commencer sur le "serpent";

ü      Calendrier des déplacements: Plan de gestion.

La finalisation du plan de gestion consiste simplement à porter sur le "serpent" de petits traits de couleur différente à chaque changement de parcelle en se référant aux chiffres et aux flèches inscrites un peu plus tôt sur les parcelles: En inscrivant le chiffre de la parcelle en face du segment de "serpent" correspondant, les pasteurs (qui appellent les parcelles par leurs noms) aussi bien que les étrangers (qui les désignent par un chiffre) peuvent vérifier à tout moment où se trouvent les animaux sur le parcours.

Lorsque le "serpent" aura été entièrement couvert par les informations (dates des mouvements des animaux, et numéros des parcelles), le plan de gestion du parcours de la communauté est terminé. Féliciter les participants et applaudir chaleureusement.

5.Leçons a tirer : sketche de synthèse avec les badges

ü      Mise en perspective du modèle holistique

Reconnaitre que les quatres derniers modules étaient un peu compliqués, au point qu’il était parfois difficile de bien comprendre ce qu'on était en train de faire. C'est pourquoi un petit rappel pourra être utile. Sortir les badges suivants et demander aux participants d'expliquer la signification de chacun d'entre eux;

¨      Rappeler qu’au début de la session de formation, on s'était entendu sur un but de paysage que les participants auraient souhaité voir autour de leur village;

¨      A la suite de quoi, on avait étudié les blocs de l’écosystème, ce qui avait permis d'identifier le "maillon faible" du terroir;

¨      Ensuite, on s'était efforcés de mieux employer les outils susceptibles de corriger la situation existante, en utilisant, en particulier l’impact animal et le temps.

¨      Enfin, on aura établi de plan de gestion pastorale;

ü      Préparation du sketche de synthèse du modèle holistique

Demander encore une fois aux participants d'accepter de jouer une petite scène de théatre, mais indiquer que ce n'est pas l'animateur qui désignera les personnages, et qui suggérera le scénario.

Cette fois, c'est aux participants eux-mêmes de créer cette petite scène de théatre à partir des quatre badges qu'on vient de leur montrer: le but de paysage; les blocs de l'écosystème, le maillon faible et les outils. Les participants sont invités à représenter autant de personnages qu’ils veulent et à imaginer n’importe quelle histoire à condition d'y incorporer ces quatre idées;

L'animateur s'assure que les participants ont bien compris la tâche qui les attend. Il leur confie les badges pour qu'ils se souviennent de ce qu'ils doivent faire et il leur donne 15 minutes pour préparer le sketche. Il vérifie après quelques minutes de préparation où ils en sont.

Quand ils sont prêts, organiser la représentation, mettre l’audience et les acteurs en place, et commencer le sketche qui durera 5 minutes environ. Une fois la représentation terminée, applaudir, et demander à l’audience d’interpréter le principal message du sketche: Est-il clair pour tout le monde que le plan de gestion qui vient d'être finalisé doit leur permettre de se servir des outils qui permettront de renforcer le maillon faible de leur écosystème et que de cette manière ils peuvent espèrer corriger le paysage d'une façon qui leur permettra d’atteindre leur but de production et de qualité de la vie?

6. Transition vers la mise en oeuvre du plan de gestion

Si les participants n’ont plus de questions ou de commentaires, leur expliquer qu'avec ce module, nous avons complété le bloc pédagogique "programmation"., (ici sortir le badge de «finalisation du plan»). Placer sur la natte le badge générique du bloc "programmation", et placer les badges des quatre modules à coté de celui-ci.

Annoncer aux participants que le prochain bloc pédagogique portera sur la gestion du troupeau, et que les modules qui suivront couvriront les aspects de la mise en oeuvre du Plan de gestion élaboré au cours du présent module.