TABLE DES MATIÈRES: Blocs de l'écosystème

8. Cycle de l'eau

9. Cycle des nutrients

10. Flux d'énergie

11. Succession écologique

Le crocodile à lunettes par John Hall Montage de modules d'animation visant à l'acquisition, par les communautés pastorales, des compétances nécessaires à la gestion holistique de leurs ressources.

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Introduction des quatre blocs de l'écosystème (5 minutes)

                Emmener le groupe auprès d'une case proche du lieu de réunion et observer comment elle est construite:

¨      Ce qui est construit en premier, ce sont les quatre piliers des quatre coins de la case;

¨      Pourquoi sont-ils tellement importants? (Ils donnent sa forme et sa solidité à la case)

¨      Inviter alors le groupe à réfléchir à notre environnement: Quels sont, selon les participants, les plus importants piliers de l'environnement qui nous entoure? (Il n'est pas important que le groupe donne une réponse correcte à ce stade, il suffit qu'il se pose la question);

Expliquer alors que les quatre prochaines sessions de formation seront consacrées aux quatre "piliers" ou "blocs" de l'écosystème.

¨      Montrer alors le badge de l'écosystème (les quatre piliers d'une case, justement) et indiquer de quoi il s'agit.

¨      Terminer l'introduction en annonçant que l'on commencera avec l'étude du cycle de l'eau.

PLANIFICATION PÉDAGOGIQUE

Situation désirée:

¨      Les membres de la communauté peuvent expliquer que bien qu'incapables d'agir sur la pluviométrie, ils peuvent améliorer l'efficacité de la pluie qu'ils reçoivent;

¨      Les membres de la communauté ont une perception globale du cycle de l'eau tenant compte, outre le régime des précipitations, du devenir de cette eau au niveau du sol (infiltration, ruissellement, évaporation);

¨      Ils sont en mesure d'identifier les facteurs dont dépend l'efficacité du cycle de l'eau (sol nu, carapace, érosion, ruissellement, infiltration, évaporation);

¨      Ils sont capables de gérer leurs parcours de manière à améliorer le cycle de l'eau;

Situation actuelle

¨      Le pasteur est davantage préoccupé par l'importance des précipitations que par leur destination, notamment dans le cas où elle ne peut s'infiltrer du fait de la présence de pellicule de battance (carapace)

Ecart entre la situation actuelle et la situation désirée

¨      le pasteur n'est pas assez conscient du fait qu'une quantité donnée de précipitations peut être valorisée de manière très diverse selon qu'il intervient ou non sur le cycle de l'eau (pluie effective);

Objectifs poursuivis par le module

A la fin de la session, les participants pourront:

¨      présenter le cycle de l'eau;

¨      expliquer comment, bien que ne pouvant pas agir sur la quantité de pluies, ils peuvent la rendre plus efficace et, en fait, "faire pleuvoir davantage";

¨      présenter les facteurs qui influencent le cycle de l'eau;

¨      Expliquer la relation existant entre l'eau "utile", l'infiltration et la carapace du sol;

ASPECTS LOGISTIQUES

Groupe cible:

Le choix du groupe cible est laissé au jugement de la communauté et de l'équipe d'animation: d'un coté, il est bon que la communauté dans son ensemble soit initiée aux bases de la gestion holistique, d'un autre coté, travailler avec un groupe réduit et plus directement impliqué peut être plus efficace; dans ce cas, le groupe cible est composé au moins des personnes suivantes:

¨      Comité de gestion pastorale;

¨      Auxiliaires pastoraux de la communauté;

¨      Bergers ou gardiens des troupeaux;

Exercices SARAR exploités par le module:

Exercice structuré du cycle de l'eau;(Srinivasan, p. 89)

Démonstration pratique d'infiltration et de ruissellement;

Supports graphiques et matériel de démonstration:

Pochette # 08

¨      Flèches papier couleur: une dizaine;

¨      Série images en désordre du "cycle de l'eau"

¨      A proximité du lieu de réunion, identifier un endroit où le sol est compacté et où il sera possible de faire la démonstration d'infiltration de l'eau;

¨      arrosoir

¨      1 houe pour ameublir le sol;

¨      badge générique "blocs de l'écosystème" (les quatre piliers de la case)

¨      badge spécifique "cycle de l'eau";

Durée approximative du module:       

                   1 heure     

PROCESSUS DE MISE EN OEUVRE

1.    Expérience/Introduction (5 minutes)

Pour introduire la séance, poser les questions suivantes:

¨      Est-ce que la quantite des pluies reçue par le village a varié au cours des années récentes?

¨      Peut-on changer la quantité des pluies qui tombent? Par exemple, la doubler?

¨      Ce n'est pas possible, par conséquent, que peut-on faire pour mieux valoriser la quantité de pluie disponible?

Expliquer qu'il s'agit maintenant d'étudier ensemble les moyens de mieux gérer la quantité limitée d'eau disponible.

2. Exercice structuré du "cycle de l’eau" (10 minutes)

Placer au centre du groupe la série des images en désordre du "cycle de l'eau";

Demander aux participants d'étudier attentivement la série des images pendant quelques minutes, et d’expliquer ce qu’ils voient. Les aider à s'exprimer, si nécessaire, en leur posant, par exemple, les questions suivantes:

¨      Entre les trois scénarios représentés (l’eau qui s’infiltre, qui ruisselle, et qui s'évapore) lequel est préférable, de leur point de vue?

¨      Pourquoi?

¨      Lorsqu'ils observent que l’eau remonte vers le ciel: en quoi cela consiste t-il réellement?

¨      Quelle est la différence entre les deux images représentant des nuages?

¨      Comment les nuages se forment-ils? qu’est-ce qui les alimente?

¨      Est-ce que les plantes profitent de toute la quantite de pluie qui tombe?

¨      Si ce n'est pas le cas, Pourquoi?

3. Généralisation: représentation du cycle de l'eau; (10 minutes)

Remettre les images et les flèches sur la natte en vrac, au centre du groupe et demander aux participants d'étudier les images à nouveau, et de les disposer, en utilisant les flèches, pour représenter ce qui se passe vraiment dans la nature. (voir illustration p. 66)

Le cas échéant, l'animateur pourra poser les questions suivantes:

¨      Quelles sont les relations que l'on peut établir entre les images? (laisser au groupe tout le temps nécessaire pour y répondre);

¨      Faire référence à la discussion du début de la séance: Si on ne peut pas augmenter la quantité de pluie, peut-on faire quelque chose pour mieux utiliser l’eau qui tombe effectivement sur le sol?

¨      Comment pourrait-on améliorer la situation, tout en sachant qu'il ne nous est pas possible de faire pleuvoir davantage?

¨      Quel est le devenir de l'eau qui s'infiltre dans le sol? (elle devient disponible pour les plantes, elle réapprovisionne la nappe phréatique, et donc les puits);

4.Démonstration pratique (10 minutes)

L'exercice consiste justement à illustrer le type de traitement du sol qui permettrait de mieux valoriser les pluies en les rendant plus utiles;

¨      Le groupe se déplace vers le coin de terrain qui aura été antérieurement choisi à cet effet; autour duquel il se place en cercle;

¨      la démonstration consiste à montrer que l'eau se comporte différemment selon que le sol est ameubli (au moyen d'un outil) ou que la carapace est laissée en place,

¨      L'animateur verse un volume équivalent d'eau sur les deux parties, évidemment, l'eau versée sur la partie ameublie s'infiltre rapidement, tandis que celle qui est versée sur la carapace reste à la surface, ou s'échappe en ruissellant;

¨      Demander au groupe d'expliquer ce qu'il observe et de le commenter;

6.    Exploitation de la démonstration (10 minutes)

Poser les questions suivantes aux participants:

¨      Compte tenu de ce que le groupe vient d'observer, lorsqu'il pleut sur le parcours du village, comment les choses se passent-elles? L'eau s'infiltre t-elle, ou ruisselle t-elle?

¨      Compte tenu de cette observation, sachant qu'il est préférable que l'eau puisse s'infiltrer, quel est le problème rencontré avec les sols compacts et couverts d'une carapace?

¨      Le niveau de la nappe phréatique de leur village a t-il varié ces dernières années? Dans quel sens? Comment cela s'explique t-il?

7.    Conclusions / Applications (10 minutes)

¨      Quelles conclusions peut-on tirer de cette démonstration et des discussions au sujet du cycle de l’eau?

¨      En définitive, n'est-il pas évident qu'un cycle de l'eau incorrect (avec une trés grande partie de la pluie qui se perd en ruisselant vers les torrents) peut être aussi grave qu'une sècheresse?

¨      Comment pourrait-on appliquer ces idées au paysage qui nous entoure?

ü      Est-ce une idée nouvelle, ou était-elle déjà connue?

ü      Si elle était déjà connue, était-elle mise en pratique et comment?

ü      Quelle est l'importance de cette leçon?

8.    Application et transition vers la prochaine séance: (5 minutes)

¨      Convenir avec le groupe du symbole "badge" qui servira à représenter le "cycle de l'eau" au cours du reste de la formation: un petit nuage gris au dessus d'une brousse verte;

¨      Pour encourager le groupe à commencer a imaginer comment il serait possible de favoriser l'nfiltration de l'eau, plutôt que son ruissellement, préciser que cela sera étudié un peu plus tard, mais qu’avant cela, il faut étudier ensemble la “santé” des sols qui constituera le second bloc de l'écosystème: le "cycle des nutrients".

NOTE À L'ANIMATEUR

q       Une petite démonstration expérimentale a l'interêt d'être efficace et de détendre les participants;

q       Dans le cas présent, il est important d'identifier par avance l'endroit où la démonstration sera faite au cours de la session, de manière à ce qu'elle soit la plus convainquante possible;

q       Avant la séance, l'animateur vérifie que les cinq images et cinq flèches du "cycle de l'eau", sont disponible, car il faut les soumettre au groupe un jeu complet;

q       En ce qui concerne la démonstration pratique de terrain, l'animateur est assisté par un membre de l'équipe qui se charge du choix du site de la démonstration, et de la disponibilité du matériel nécéssaire.

PLANIFICATION PÉDAGOGIQUE

Situation désirée:

¨      Les pasteurs sont familiers du caractère cyclique de la circulation des nutrients (matières minérales et organiques) dans le sol;

¨      Ils sont capables de gérer leur parcours de manière à renforcer le cycle des matières minérales et organiques;

Situation actuelle

¨      A part le fumier, dont la valeur est reconnue par les agriculteurs, la plupart des pasteurs ignorent l'importance du cycle minéral et organique dans la fertilité du sol et la productivité de leurs pâturages;

¨      Ils ont une conception statique (les sols sont soit stériles, soit fertile) de la fertilité du sol;

Ecart entre la situation actuelle et la situation désirée

¨      Absence d'une perception dynamique de la fertilité du sol;

Objectifs poursuivis par le module

A la fin de la session, les participants pourront:

¨      Expliquer le cycle des nutrients;

¨      Expliquer la relation existant entre la fertilité du sol et le cycle des nutrients;

¨      Distinguer entre un bon et un mauvais cycle des nutrients;

ASPECTS LOGISTIQUES

Groupe cible:

Le choix du groupe cible est laissé au jugement la communauté et de l'équipe d'animation, dans ce cas, le groupe cible est composé au moins des personnes suivantes:

¨                  Comité de gestion pastorale;

¨                  Auxiliaires pastoraux de la communauté;

¨                  Bergers ou gardiens des troupeaux;

Exercice SARAR exploités par le module:

Exercice structuré "Cycle des nutrients"; (Srinivasan, p. 89)

Supports graphiques et matériel de démonstration:

Pochette # 9

¨      Flèches papier couleur: une dizaine;

¨      Série des images en désordre du "cycle des nutrients"

¨      Badge spécifique "cycle des nutrients" (une bouse de vache)

Durée approximative du module:               

                   45 minutes

PROCESSUS DE MISE EN OEUVRE

1. Introduction (5 minutes)

                Si un peu de temps a passé depuis la session précédente, demander aux participants de résumer les choses les plus importantes qu'ils ont retenues de l'étude du premier bloc de l'écosystème: celui du cycle de l'eau;

En guise de continuation de l'exercice précédent (cycle de l'eau), introduire la notion de fertilité du sol en posant, par exemple, les questions suivantes:

¨      Les plantes se développent t-elles aussi bien lorsqu'elles se trouvent sur une bonne terre, et sur du sable? Sinon, pourquoi?

¨      L'eau est-elle le seul facteur dont dépende la production du champ? Si ce n'est pas le cas, quels sont les autres facteurs qui pourraient jouer un rôle?

¨      Etc…

2. Images du cycle des nutrients (matieres minérales et organiques) (20 minutes)

¨      Comme l'animateur va se concentrer maintenent sur le rôle des matières organiques et minérales, il s'assure qu'il utilise les termes vernaculaires appropriés (Voir annexe # 5), et que le groupe comprend de quoi il parle;

¨      Placer au centre du groupe la pile des images en désordre "cycle des nutrients"

¨      Demander aux participants d'étudier attentivement ces images pendant quelques minutes, et de discuter entre eux des relations qu’ils peuvent établir entre celles-ci;

¨      Les inviter ensuite, comme dans le cas du cycle de l'eau, de disposer, à l'aide des flèches, ces images sur la natte dans un ordre qui leur semble logique, et qui permette d'illustrer les relations qui pourraient exister entre elles; (Voir illustration p. 72)

¨      Invitez le groupe à presenter le résultat de ses réflexions;

¨      Prenez soin de bien mettre en évidence la relation entre chaque élément du cycle.

3. Exploitation: valeur des matières organiques et minérales (10 minutes)

                Demander au groupe de réfléchir à la valeur des matières organiques et minérales, en partant de leur expérience de la valeur du fumier.

Pousser plus loin l'analyse en posant, par exemple, les questions suivantes sur l'interêt de la litière (restes de végétation séchée et brisée) qui demeure sur le sol aprés le passage des animaux;

¨      Les membres du groupe qui font de l'agriculture, utilisent-ils le fumier?

¨      Comment et pourquoi?

¨      Celui-ci présente t-donc une réelle valeur pour les plantes?

¨      En est-il de même pour les déchets des plantes mortes écrasées par les animaux (litière)?

¨      Quoi d'autre utilise t-on ? (engrais) comment? Pourquoi pas plus couramment?

4. Exploitation: mise en valeur par les plantes (10 minutes)

Une fois que la valeur des matières minérales et organiques est bien établie, l'animateur orientera la réflexion du groupe vers le processus par lequel les plantes absorbent/ exploitent ce qui est utile dans les matière organiques à travers le sol, au moyen des questions suivantes:

¨      Comment la valeur nutritive du fumier et de ces plantes mortes se trouve t-elle exploitée par les plantes?

¨      Comment les plantes peuvent-elles bénéficier des bienfaits de ces matières organiques lorsque les sols sont durs et secs (allusion a la discussion des sols compacts étudiés antérieurement)?

¨      Evoquer, le cas échéant, l'existence et le rôle des insectes et des bactéries dans le sol;

¨      Quels sont les indicateurs d'un bon et d'un mauvais fonctionnement du cycle des nutrients? A quel niveau se situe le blocage?

5. Brainstorming (10 minutes)

C'est le moment que le formateur choisira pour demander aux membres du groupe de faire des suggestions sur la façon de favoriser la transformation, la décomposition de la litière de manière à ce qu'elle soit le plus utile possible à la croissance des plantes, avec probablement, les réponses suivantes:

¨      labour, retournement du sol;

¨      broyage des déchets de récolte;

¨      la pluie; (si les participants citent la pluie, leur rappeler la discussion antérieure de ce qu'on peut faire, puisqu'on ne peut pas augmenter la quantité de pluie)

¨      piétinement des animaux;

6. Transition vers les modules ultérieurs:

¨      Demander aux participants laquelle des actions qui viennent d'être envisagées pourrait être appliquée immédiatement? Et pourquoi?

¨      Sans aller trop loin dans les détails, demander aux participants d’imaginer comment on pourrait envisager de favoriser le piétinement de la litière par les animaux afin d’incorporer la matiere organique dans le sol.

¨      Convenir avec le groupe du symbole ou "badge" qui servira à représenter le "cycle des nutrients" au cours du reste de la formation: une petite bouse de vache sur le sol conviendra;

¨      Dire enfin aux participants qu'ils disposent maintenant de deux piliers sur quatre pour construire, ou renforcer, leur écosystème. On passera moins de temps sur le pilier suivant: l'énergie solaire, mais il est aussi important que les autres pour la solidité de l'ensemble…

NOTES À L'ANIMATEUR

q       Comme dans l'exercice précédent sur le cycle de l'eau, la mise en place convenable des images en désordre illustrant le cycle des nutrients exige, de la part du groupe, à la fois un solide sens de l'observation et une profonde capacité d'abstraction;

q       L'exercice se déroule dans un climat trés attentif et se conclue avec beaucoup d'enthousiame lorsque le groupe établit finalement comment les éléments du cycle s'articulent les uns avec les autres au moyen des flèches;

q       Comme pour le module précédent, l'animateur s'assure par avance que les trois images et les trois flèches qui seront mises en odre par le groupe, sont disponibles;

PLANIFICATION PÉDAGOGIQUE

Situation désirée:

¨      Le pasteur est parfaitement conscient du fait qu'outre le sol et la pluie, la production du pâturage dépend du soleil;

¨      Il recherche donc l'amélioration de l'exploitation du flux énergétique à travers l'augmentation de la densite de la végétation et l'augmentation de la proportion de plantes persistant le plus longtemps possible dans cette végétation;

Situation actuelle

¨      Le rôle du soleil (synthèse chrlorophylienne) est généralement ignoré par le pasteur: Pour lui, le soleil est seulement source de chaleur et de lumière;

¨      Pour lui, pour que ça pousse, il suffit qu'il pleuve…

Ecart entre la situation actuelle et la situation désirée

¨      Ignorance du rôle de la photo-synthèse;

¨      négligence de l'importance de la densité et de la composition floristique sur la productivité du parcours;

Objectifs poursuivis par le module

A la fin de la session, les participants pourront:

¨      Expliquer le rôle du sol, de l'eau et du soleil dans la production fourragère;

¨      Expliquer la relation entre la densité des plantes et la valorisation de l'énergie solaire;

ASPECTS LOGISTIQUE:

Groupe cible:

¨      Comité de gestion

¨      Bergers

¨      Auxiliaire

Exercices SARAR exploité par le module:

Images en désordre (Srinavasan)

Supports graphiques:

Pochette #10

Durée approximative du module:

30 minutes

PROCESSUS DE MISE EN OEUVRE:

1.    Rappel des cycles de l’eau et des matières minérales:

Poser les images représentant le cycle de l’eau sur la natte et demander au groupe de le reconstituer, comme ils l'ont fait lors d'une session antérieure. Répéter l'exercice avec le cycle des nutrients. Capitaliser sur les observations qu'on aurait pu faire antérieurement à propos du soleil:

·        En plus de l’eau et des nutrients, que faut-il pour que les plantes puissent se développer? (le soleil)

·        Quel est le rôle du soleil?

2.    Images du flux d’energie

Confier les images du flux d’energie aux participants et leur demander de les arranger comme ils l’entendent.

Il s’agit maintenant d’établir les parallèles entre les leçons tirées du cycle de l’eau, du cycle des nutrients et du flux d’énergie en posant, par exemple, les questions suivantes:

·        Peut-on influencer la quantité de pluie qui tombe? (non)

·        Peut-on influencer l'ensoleillement du village? (non)

·        Comment avons nous envisagé de pouvoir mieux valoriser l’eau qui tombe? (en ameublissant la surface du le sol de manière à ce que les plantes profitent le mieux possible de l’eau disponible)

·        Comment donc peut-on mieux exploiter le soleil? (en traitant convenablement la végétation de manière à permettre aux plantes de se multiplier et, ainsi, de profiter davantage de cette ressource gratuite)

3.    Conclusion/Proverbes:

Convenir avec le groupe du symbole ou "badge" qui servira à représenter le "flux d'énergie" au cours du reste du cycle d’animation: un soleil avec ses rayons tout autour conviendra;

Pour conclure, poser les questions suivantes:

·        Quelles conclusions peut-on tirer de notre discussion du flux d’energie?

·        Existe t-il et connaissez-vous des proverbes qui peuvent illustrer ces idées?

PLANIFICATION PÉDAGOGIQUE

Situation désirée:

¨      Le pasteur est familier du fait que l'activation de la succession écologique (plante, animal) dans le sens d'une plus grande diversité s'accompagne d'une plus grande stabilité environnementale;

¨      Le pasteur est conscient et désireux de pouvoir orienter la succession écologique dans le sens d'une plus grande diversité (faune, flore);

Situation actuelle

¨      Le pasteur a une perception fataliste de la dégradation et de l'apauvrissement de la succession écologique;

¨      Le pasteur attribue généralement la dégradation à des conditions climatiques adverses;

¨      Pour lui, il s'agit généralement d'une succession à sens unique conduisant inexorablement l'environnement vers la dégradation et la désertification;

Ecart entre la situation actuelle et la situation désirée

¨      Le pasteur est convaincu qu'il n'a pas le pouvoir de corriger le processus de dégradation qu'il observe autour de lui;

¨      Le pasteur ignore/ néglige la relation existant entre la succession, la bio-diversité, la stabilité et la durabilité écologiques;

Objectifs poursuivis par le module

A la fin de la session, les participants pourront:

¨      Définir les concepts de succession, de bio-diversité et de stabilité écologique;

¨      Expliquer les relations existant entre succession et bio-diversité, d'une part, et entre bio-diversité et stabilité écologique, d'autre part;

¨      Expliquer comment, selon les circonstances, la bio-diversité peut évoluer soit dans un sens (de l'apauvrissement), soit dans l'autre (de l'enrichissement);

ASPECTS LOGISTIQUES

Groupe cible:

Le choix du groupe cible est laissé au jugement de la communauté et de l'équipe d'animation: dans ce cas, le groupe cible est composé au moins des personnes suivantes:

¨      Comité de gestion pastorale;

¨      Auxiliaires pastoraux de la communauté;

¨      Bergers ou gardiens des troupeaux;

Exercices SARAR exploités par le module:

Images en désordre; (Srinivasan, p. 89)

Brainstorming

Supports graphiques et matériel de démonstration:

Pochette # 11

¨      Quelques feuilles de couleur (vertes, jaunes) format A4;

¨      Pile des images en désordre "succession écologique"

¨      une vingtaine de petits drapeaux ou, si non disponibles, de feuilles de papier A4, de préférence de couleur;

¨      badge "succession écologique" (un lapin stylisé)

Durée approximative du module:

                   1 heure             

PROCESSUS DE MISE EN OEUVRE

1.    Introduction / description de l’environnement (5 minutes)

Rappeler tout d'abord au groupe qu'il s'agit maintenant d'aborder le quatrième et dernier "pilier" de l'écosystème: le bloc de la "succession écologique".

Demander aux participants (aux plus vieux en particulier)de chercher à se souvenir, pendant deux minutes et en silence, à quoi ressemblait leur environnement aussi loin qu'ils peuvent se souvenir

¨      Leur demander alors d'observer comment se trouve le même environnement aujourdhui;

¨      Placer la pile des images en désordre"succession écologique" sur la natte, au centre du groupe;

¨      Expliquer que cette fois, il ne s'agira pas de reconstituer un cycle, mais d'établir comment se sont succédés les différents stades de la dégradation dans le temps;

¨      Cette succession peut, soit représenter la situation telle qu'elle existait auparavant autour du village et la situation actuelle, soit représenter la situation actuelle, autour du village, et le paysage qu'ils souhaiteraient pour le futur;

¨      Dans le premier cas, disposer la feuille verte à gauche représentant la paysage tel qu'il était dans le passé et la feuille jaune à droite; représentant le paysage dégradé actuel;

¨      Dans le deuxième cas, disposer la feuille jaune à gauche, représentant le paysage tel qu'il est aujourd'hui, et la feuille verte à droite, pour le paysage tel qu'ils souhaiteraient le voir dans le futur.

¨      demander alors au groupe de choisir parmi les images disponibles et de les classer par ordre de dégradation croissante ou décroissante.

2. Brainstorming / disparition des espèces (20 minutes)

Demander aux partipants de citer les espèces (animales, végétales) qui se trouvaient autour de leur village dans le passé, mais qui ont disparu;

.

¨      Chaque fois que le nom d'une espèce disparue rencontre l'approbation du reste du groupe, donner à l'un des participants (et pas nécéssairement à celui qui aura indiqué cette espèce) un petit drapeau, ou une feuille de papier coloré.

¨      L'exercice vise à faire réaliser au groupe le nombre des espèces disparues, par conséquent, on n’acceptera que les espèces qui n’auront pas encore été citées;

¨      Quand la liste semble être complète aux participants, leur demander de lever les bras en l’air.

¨      Demander a une personne de compter le nombre des espèces disparues qui auront été identifiées, et de l’annoncer au groupe.

3. Analyse: conséquences de manque de bio-diversite (20 minutes)

Marquer une pause silencieuse pour souligner l'importance et la gravité de ce qui vient d'être fait, puis, demander au groupe de commenter les résultats de l'exercice; (attention de s’assurer que cette mise en commun soit assez brève, et qu'elle ne dégénère pas vers des lamentations)

Poser ensuite la question au groupe:: Quelles sont les conséquences de cette perte de bio-diversité? Les participants pourront, par exemple, avancer les idées commes celle-ci

¨      Raréfaction des plantes de bonne qualité nutritive pour les animaux

¨      Augmentation des risques de disette en cas de secheresse;

¨      La population est moins bien nourrie (disparition du gibier);

¨      On est obligé de se déplacer de plus en plus loin pour trouver de l'eau;

¨      Dégradation des parcours, manque de pâturage;

¨      On doit aller chercher le bois de chauffage de plus en plus loin;

¨      La production (élevage, agriculture) varie de plus en plus d'une année à l'autre;

¨      Quelles sont les conséquences de la perte de bio-diversité? (la migration de la population des villages vers les villes);

4. Généralisations et conclusions (15 minutes):

Afin d'éviter que le groupe ne conclue que toute dégradation est causée par le manque d’eau, poser les questions suivantes:

¨      Quelles sont les pratiques qui ont conduit à cette dégradation?

¨      Que se passera t-il si la dégradation des ressources se poursuit au rythme actuel?

¨      Serait-il possible de reconstituer le paysage tel qu'il existait dans le passé?

¨      L'exploitation des ressources dans le village tiennent-elles compte de la recherche de la stabilité de l'environnement?

¨      Compte tenu de ce que le groupe a réalisé depuis le début de la session de formation, y a t-il des choses qui pourraient être faites différamment?

Enfin, convenir avec le groupe du symbole "badge" qui servira à représenter la "succession écologique" au cours du reste de la formation: Comme des pasteurs nous ont dit que le signe de la réhabilitation de la végétation était la réapparition du lapin sur le pâturage, le dessin d'un lapin conviendra;

4.    Finalisation des modules sur les quatre blocs de l'écosystème (5 minutes)

Demander aux participants de résumer ce qu'ils ont appris des quatre piliers, ou blocs de l'écosystème, qu'ils ont étudié au cours des dernières sessions de formation.

¨      Quelles sont les idées les plus importantes qu'ils en ont tiré?

¨      Pourquoi est-il important de tenir compte de ces quatre blocs à la fois?

¨      Que se passerait-il si on négligeait un seul d'entre eux (de même que si l'un des piliers de la case se trouvait détruit par les termites);

¨      Rappeler que nous referons constament référence à ces quatre blocs de l'écosystème par la suite, et qu'il est donc essentiel de bien comprendre en quoi ils consistent.

NOTES À L'ANIMATEUR

q       L'exercice de brainstorming visant à identifier les espèces disparues s'accompagne d'un haut niveau de participation et de beaucoup d'enthousiame;

q       Il est bon de laisser le groupe donner libre cours à celui-ci, et d'entourer le comptage final des espèces disparues d'une certaine solennité car la frustration ressentie à ce moment par les participants peut être importante dans leur engagement ultérieur en faveur des activités communautaires qui pourraient corriger cette situation et réhabiliter la bio-diversité.